« Écrivain de langue d'oc, poète, lexicologue et félibre sarladais aux multiples œuvres remarquables, Pierre Miremont est un de ceux qui ont le plus marqué notre région pour la défense de sa langue et de sa culture. » (Daniel Chavaroche)
Théâtre, prose, poésie, études linguistiques, il nous laisse une œuvre riche et variée.
Prisonnier dans un oflag pendant la dernière guerre, il fonde « l'Escòla dels Embarbelats » et pendant cinq ans de captivité de 1940 à 1945 il animera cette « Université occitane » à l'intérieur des camps de Lübeck, Hambourg Fischbeck, Münster et Soëst.
Une bonne partie de son œuvre fut écrite durant cette période, à l'insu des gardiens, qui ne connaissaient pas les subtilités de la langue d'oc.
C'est ainsi que dans son admirable poème Paur, il exprime sa crainte de ne plus être le même à son retour et de ne plus trouver sa place dans un monde qui, en cinq ans, aura changé.
Ai crenta dins lo jorn qu'espèri,
D'èstre pas pu lo que fusquèri,
(...)
D'aver perdut l'esbrand, lo gaubi
E l'illusion que fai lo raive :
Crenta d'èstre mòrt a la jòia.
(...)
Ai crenta d'èstre sol, perdut, desconegut
Dins un monde novèl, que de iò se rirá.
(...)
Ses études linguistiques sur le parler du Périgord noir constituent une référence pour tous ceux qui ont besoin d'outils pour retrouver toute « la saveur, toute la sève de la langue vivante ».
« Que de mots enchassés dans des phrases lapidaires à la syntaxe infaillible ! C'est là et seulement là que nos jeunes retrouveront la langue dont on les a frustrés », écrit-il en présentation de ses trois recueils de Provèrbes e dictons del Perigòrd.
CD Audio : textes lus par Monique Burg et Daniel Chavaroche.